Étrange passion que celle de Freud et de ses disciples aspirant au "communisme des idées" et finissant par s'entre-déchirer pour des histoires de propriété de mots et de transmission de pensées. Surpris de rencontrer dans la psychanalyse comme chez les écrivains ces mêmes jeux avec les mots de l'autre - plagiat, palimpseste, pastiche - et ce même rêve nostalgique des greffiers du déjà dit - "copier comme autrefois" -, Michel Schneider dévoile ce qui pourtant devrait être l'évidence : le propre des mots est d'être impropres ; leur destin, d'être volés. Ou de vous voler : ne vous dérobent-ils pas à vous-même, déposant en vous des pensées insues, des réminiscences involontaires ?Sur la carte, des mots sans pays ; on laisse derrière soi la propriété littéraire - contradiction dans les termes - pour arriver à la propriété psychique, elle aussi faite de colonies, de frontières, d'invasions étrangères, de reconquêtes. Vous parlez, pensez, écrivez, vous créez ; mais ces mots que vous utilisez,
Nombre de pages406
CollectionTel 382
Date de publication14 avril 2011
Forme de produitLivre broché / livre de poche broché