Objet et sujet de tous les regards, le visage humain est omniprésent et toujours difficile à saisir : jamais nous ne pouvons être tout à fait certains qu’il se livre entièrement à nous. En partie en raison de cette ambivalence, il est devenu un objet d’étude au croisement de disciplines fort diverses, de la neurophysiologie à la philosophie du corps, de l’anthropologie culturelle à l’histoire des arts visuels.
Il est ainsi analysé aussi bien comme enveloppe, surface, matériau, médium, théâtre des opérations, objet culturel, social, et politique, mais peut-être avant tout comme une prérogative de l’espèce humaine. Or toutes les interrogations qu’il suscite convergent vers une question à la fois très simple dans sa formulation et infiniment complexe dans les multiples réponses que l’on peut y a