On a peine à les repérer, ces campanili, tant les ruelles de Venise sont étroites et tortueuses. Ces édifices d'un genre particulier, qui savent si bien se dérober au regard du promeneur, offrent pourtant, du haut de leur escalier, de spectaculaires perspectives sur la Sérénissime : des points de vue originaux qui d'ordinaire échappent au visiteur mais que Tudy Sammartini nous livre ici, avec l'appui du photographe Daniele Resini.
Historienne spécialiste de Venise, de ses sols et de ses jardins, Tudy Sammartini s'est tournée, dans ce livre, vers le ciel de Venise, et ses clochers qui émergent du paysage urbain et qui ont vu le jour, pour la plupart, au Moyen Âge et à la Renaissance.
Conçus à l'origine comme des tours de guet ou de défense, les premiers campanili étaient bâtis, pour des raisons de sécurité, à l'écart des églises et des couvents. Mais les tremblements de terre, les tempêtes et les incendies ont eu souvent raison de leurs structures qui se faisaient plus