Traité de gouvernement

"De l'organisation des esclaves du prince", "Le souverain doit tenir une bonne table", "il est nécessaire d'avoir des troupes de races différentes", "Des femmes qui vivent derrière les rideaux", "Des espions"... Voilà quelques titres des chapitres de ce Traité. Qui donc, plus que Nizam al-Mulk, véritable monarque de fait d'un des plus grands empires de l'histoire, pouvait l'écrire ? Nizam al-Mulk touche à tout ce qui intéresse le prince, même ses compagnons de plaisir - qu'il attaque. Contre les femmes, il se déchaîne. "«De nombreuses réflexions qu'il livre aux méditations impériales n'ont rien perdu aujourd'hui de leur valeur et peuvent directement nous interpeller»." Expressions d'une civilisation, elles l'éclairent avec pertinence et non sans pittoresque, car elles sont illustrées d'anecdotes historiques relatives à Darius, à Alexandre le Grand, au Prophète Mohammed, ou encore puisées dans le fond persan.