« Le Pré Spirituel » est l'un des plus riches trésors de la littérature monastique des premiers siècles de l'Église. Moschus qui, comme il le dit dans sa Préface, a « recueilli à la manière des adroites abeilles les édifiantes actions des Pères », nous fait connaître le monachisme tel qu'il se présentait au VIe siècle. À cette époque, le moine est « celui qui est parti », qui a quitté le siècle, ses plaisirs, ses dangers, ses agitations, pour trouver au désert la tranquilité d'âme, le repos en Dieu, l'entier assoupissement des passions. Cet idéal, pour lequel il est bien juste que l'on sacrifie tout, on y parvient par le rude chemin de l'ascèse. Cette ascèse est un entraînement à la fois extérieur et intérieur. Entraînement extérieur par les jeûnes, les veilles, le support de toutes sortes d'incommodités, telles que la réclusion dans une grotte ou la vie passée sur une colonne (stylites). Entraînement intérieur, c'est-à-dire garde des yeux, de la langue, de l'imagination, lutte contre
CollectionSOURCES CHRETIENNES
Forme de produitLivre broché / livre de poche broché