Ce livre invite à déconstruire la notion, chère à certains aujourd'hui, d'"identité nationale" en se retournant vers l'Antiquité romaine.
Pourquoi ce retour ? C'est que l'Antiquité sert souvent à conforter les penseurs contemporains qui s'y projettent, en leur donnant le sentiment que leurs idées ont toujours été là. L'anthropologie historique vise, à l'inverse, à bousculer ce confort intellectuel en recourant au fameux "regard éloigné". Pourquoi, ensuite, Rome et non Athènes ? Cette dernière était une cité refermée sur elle-même. L'Athénien était citoyen de père - et de mère - en fils ; le peuple d'Athènes n'accordait que rarement la citoyenneté à des étrangers. Rome adopta pour sa part une politique contraire. Elle accorda libéralement, dès ses débuts, le statut de citoyen aux ennemis vaincus et aux affranchis qui, intégrés, lui fournirent des armées innombrables et une élite sans cesse renouvelée. C'est en se fondant sur ce fait que l'on s'interroge ici sur la conception de la citoy
Forme de produitLivre broché / livre de poche broché