C'est un despotisme car, inamovibles, les règles ont sanctuarisé tout un modèle monétaire économiquement absurde, socialement destructeur et pour finir politiquement scandaleux. Dans cette machine institutionnelle où toute démocratie a radicalement disparu, le peuple grec n'a plus qu'à se laisser équarrir en silence. Ni une alternance politique ni un référendum n'auront pu dévier d'un iota le processus aveugle de l'écrasement. Il est maintenant avéré qu'on ne compose pas avec les institutions de l'euro, et qu'il n'est plus d'autre choix que de les souffrir, de les détruire ou de les fuir. C'est pour n'avoir pas pris la mesure de cette alternative de fer, et d'en avoir refusé dogmatiquement le dernier terme, que le Syriza de Tsipras a échoué - et la capitulation du 12 juillet a été terrible. La sagesse populaire tient qu'à quelque chose malheur est bon, et en l'occurrence elle ne se trompe pas. Car avec la capitulation de Tspiras, c'est aussi l'illusion de la gauche alter-
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