« Occuper, tel était leur impératif à tous, occuper les places, les rues, les immeubles vides, les peupler de leurs corps encore robustes, de leur vie incoercible. Occuper était une urgence des corps convertie dans l'acte politique le plus corrosif, contre la résignation des sereins. Occuper, ne serait-ce que pour être parmi tant d'autres, pour revivre l'expérience du collectif. »
Lorsque Sebastián, le narrateur d’Occupation et double de l’auteur, entreprend d’écrire un livre sur ceux qui ont investi l’hôtel Cambridge, dans le centre-ville de São Paulo, il n’a de cesse de questionner sa démarche d’écrivain. En donnant la parole au Syrien Najati à qui on dénie le statut de réfugié, à la pétulante Brésilienne Rosa qui a abandonné la mis&eg