Comme le donnaient déjà à penser le Journal 1946-1949 et le Journal 1966-1971, Montauk apporte l'évidence que Max Frisch poursuit depuis quelques années une tentative bien précise : elle consiste à donner au texte autobiographique, au "journal" comme forme littéraire, la dimension de l'imaginaire, la portée du roman. Sur une plage de l'État de New York, Montauk, en mai 1974, le narrateur, bientôt soixante-trois ans, écrivain venu donner des conférences aux U.S.A., passe un week-end en compagnie d'une jeune Américaine, Lynn, la trentaine, employée de l'agence de relations publiques qui a pris en charge le conférencier. La discrétion propre aux brèves rencontres, leur pathétique, qui tient sans doute au fait que toute dramatisation en est exclue, dictent au récit tout entier son ton et son style. L'auteur-narrateur ne peut manquer d'en venir à explorer sa vie passée. Sans que soit jamais perdu de vue le présent : Lynn, grâce au contraire à cette présence, sont évoquées ainsi la première
CollectionDu monde entier
LangueAllemand
Forme de produitLivre broché / livre de poche broché