Les silences de l'apocalypse

Avec la finesse, l'élégance et le soin minutieux que Jacques Cazeaux a toujours accordé à la structure d'une oeuvre littéraire pour en dégager le sens et l'unité, aussi complexe soit-elle, voici un commentaire intégral et magistral de l'Apocalypse. Parce que invisible, le mal à combattre est donné à voir à travers une multitude d'images grandioses, de chiffres et de symboles, propres à la culture des premiers temps du christianisme, dont le lecteur contemporain ne possède plus les codes - et les dites images en sont-elles, même ? Parce que brouillée par l'histoire du monde, la parole de Dieu ne peut s'entendre qu'avec le coeur et la mémoire des Écritures. Partant de l'idée que Jean, l'auteur présumé, imprégné des textes des prophètes, calculait ses effets par rapport à la mémoire de chrétiens qui savaient par coeur l'Ancien Testament, aussi bien le texte que le style, et reprenait les images des Prophètes, mais en les courbant à une intention nouve