Des deux fonctions du médecin, soigner le corps et panser l'âme, la seconde est restée jusqu'au XVIIIe siècle prédominante : on pouvait seulement donner au malade le sentiment qu'il n'était pas abandonné, qu'on luttait avec lui pour obtenir sa guérison. Au début du XIXe siècle, la science, en apportant à la fois des connaissances et une méthode, a permis la naissance de la médecine moderne. Débarrassé des idées reçues et des creuses spéculations, guéri de la vaine ambition de soigner "la" maladie, le médecin s'est mis, modestement, à confronter les signes cliniques avec les lésions anatomiques puis avec les données biologiques, pour définir et classer les affections une à une. Démarche d'une prodigieuse efficacité : en deux siècles, l'espérance de vie est passée de 27 à 77 ans. Mais ces triomphes ont fait négliger l'aspect psychologique de la santé. Drogues licites et illicites, accidents, suicides, maladies sexuellement transmissibles : la mortalité des jeunes augmente aujourd'hui. Le
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