L'art de l'icône a fait voyager jusqu'en Russie de grands maîtres tels que Matisse ou Picasso. C'est dire sa puissance d'attraction. Mais, au-delà de cet intérêt qualifié ou de la vogue plus superficielle et moins avertie dont l'icône est l'objet, la question du mystère des saintes images reste posée. En effet, l'icône ne relève pas de la seule critique artistique, encore moins de la sentimentalité. Ses formes sont conditionnées par la sagesse théologique et spirituelle de l'Église orthodoxe. Elles relèvent d'une démarche qu'on ne peut qualifier autrement que contemplative. Au fondement de la tradition iconographique, il y a l'Incarnation même de Dieu, selon l'enseignement du VIIe concile oecuménique. Dieu s'est fait humain pour la joie et la déification de l'homme. Cette « déification » est perceptible chez les saints. Tant du point de vue de celui qui la fait que de celui qui la regarde et la vénère, les enjeux de l'icône sont théologiques et théologaux. Théologiques parce que l'icôn
Forme de produitLivre broché / livre de poche broché