Alors même que la notion de droits « exclusifs » reconnus au propriétaire individuel connait depuis quelques trois décennies une phase de durcissement et d'extension continue à de nouveaux objets (vivant, logiciels, semences, médicaments, savoirs traditionnels,....) on assiste, comme s'il s'agissait d'une « contre-tendance », à la montée de revendications et de pratiques pour mieux garantir différents types de « communs » conçus et administrés par des collectifs d'acteurs aux configurations multiples. C'est ainsi que les « communs », qui consistent non en une négation du droit de propriété mais en des formes nouvelles de partage et de distribution des attributs de ce droit (sous la forme de droits d'accès, d'usage, de prélèvement ...) entre différentes parties prenantes, connaissent aujourd'hui un formidable regain. Les nouveaux communs qui tirent leur origine de formes très anciennes de droits « communaux » (garantissant l'accès à l'eau, aux pâturages, aux moulins à grains pour