La restauration des monuments historiques après 1945, travail colossal, urgent et nécessaire, sert de creuset pour renouveler les techniques, mais aussi les théories de la restauration. La question de l’acceptation ou de la non-acceptation de la perte (culturelle, matérielle, identitaire, psychologique, etc.) est au cœur des enjeux. De nombreux pays subissent des destructions intentionnelles ou par effets collatéraux. Comme pour ajouter du désespoir à la détresse, les guerres souvent creusent de nouveaux patrimoines martyrs.
Pour illustrer ces questions sensibles, cet ouvrage décrit l’incroyable résistance du patrimoine artistique et architectural européen face aux outrages de la Seconde Guerre mondiale. À mi-chemin du XXe siècle, quelques hommes d’exception voyagent sur des routes éclatées et miné