A la barre d'une goélette d'un autre âge, un capitaine argentin affronte la violence des mers australes. L'entreprise tient de la gageure, qui le porte à rallier le Pacifique par la plus intraitable des voies maritimes : le mythique cap Horn.
L'époque de la marine marchande à voile est révolue et la poignée d'irréductibles marins qui l'accompagne paiera d'un bien lourd tribut le prix de cet apparent caprice. Son épouse Dolores embarque à ses côtés pour cette singulière odyssée, où l'amour sera le seul point d'ancrage dans la troublante dérive vers la mort.
Le titre dit le sort de cette traversée où les navigants connaîtront des fortunes diverses mais toutes funestes.
En contrepoint à leur souffrance dépouillée ici de toute emphase — Eduardo Belgrano Rawson manie la plume comme le sextant, avec une acuité et une mesure extrêmes —, la narration se ramifie en de savoureuses chroniques autour de chacun des personnages, où l'humour le dispute à la crua