Aux États-Unis, le droit est devenu une arme économique. Une arme qui fait des ravages chez les ennemis, mais aussi chez les amis de Washington. Depuis une dizaine d'années, des entreprises européennes subissent les foudres des procureurs du département de la Justice et des directeurs des agences de régulation financière. Les sociétés soupçonnées de corruption ou de violation des embargos (Cuba, Libye, Corée du Nord, Iran, etc.) se voient infliger des amendes qui se comptent en centaines de millions voire en milliards de dollars. Car l'utilisation de l'incontournable billet vert dans les transactions internationales place de «facto» les entreprises sous juridiction américaine.
Siemens, ABN Amro, Technip, BNP, Alstom, Société générale... ce sont les multinationales européennes qui occupent le Top 10 des plus lourdes sanctions imposées par Washington, et dans lequel Airbus pourrait bientôt figurer. Certaines entreprises ne s'en sont pas relevées, et sont passées sous pavillo
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