« Il en faut tout de même du culot pour intituler un ouvrage “la ville pas chiante”.
Les auteurs auraient pu choisir un vocabulaire plus onctueux, leur éditeur les
inciter à plus de modération. Parler d’aimables cités aurait été plus convenable.
Et convenu. Car ces mots bienveillants, qui ne fâchent personne, sont désormais les grands poncifs du marketing territorial. À force de novlangue, le dit de l’urbain en perd ses directions, ses objectifs jusqu’à en devenir inefficace. Pour avoir souvent entendu que “l’urbanisme c’est barbant, personne n’y comprend rien”, on se dit qu’il faut cesser de jargonner gouvernance, coélaboration, smart cities, mixité fonctionnelle ou renforcement de la cohésion sociale. Ça ne peut pas faire de mal d’y aller fra