Le certificat d'études primaires, organisé au niveau national en 1880 après des débuts départementaux brillants, est mort officiellement en 1989. Ce modeste examen, que le baccalauréat aurait dû condamner à l'oubli, alimente une nostalgie persistante chez beaucoup de Français. Véritable lieu de mémoire scolaire, il a incarné l'idéal d'une république égalitaire et méritocratique, même s'il n'a guère récompensé, les meilleures années, que la moitié d'une génération. Le certif symbolisait le passage entre deux âges de la vie et jouait le rôle d'un rite d'initiation, scène méconnue des fêtes républicaines. Baptisé ici et là « sanctificat », il a pu concurrencer la première communion, et l'Église l'a accueilli avec suspicion avant de lui opposer les « certificats de l'évêque ». Sa réussite fut telle que rien ne put lui résister, la France l'utilisa même pour consolider sa présence dans l'Alsace d'après 1918 comme dans tout l'Empire colonial. Sa diffusion fut pourtant plus attentive qu'on ne
Marque EditorialeBELIN
Forme de produitLivre broché / livre de poche broché
DistributeurUNION DISTRIBUTION - UD
Livre de pocheOui
Poids662 gr
LangueFrançais
Notes bibliographiques
Patrick Cabanel, professeur d'histoire contemporaine à l'université de Toulouse-Le Mirail, membre de l'Institut Universitaire de France, a récemment publié Trames religieuses et paysages culturels en