Dans le récit médiéval, le substantif « merveille » annonce généralement qu’un événement extraordinaire va se produire, extraordinaire par rapport à l’ordre de la nature, par rapport aussi aux trois références antiques toujours en vigueur, le Beau, le Vrai, le Bien. La beauté de l’héroïne romanesque, la vérité révélée dans la contemplation du Graal et le bien suprême de l’extase peuvent recevoir la mention de «merveille » ; à l’opposé pourtant, il en est de même pour la laideur du monstre, le mensonge du traître ou le mal accompli sous influence diabolique. Se pose alors la question de son origine. La réponse peut venir de l’espace transcendantal, du Ciel ou de l’enfer ; de la féerie, espace mixte où les pouvoirs surnaturels des êtres faés cohabitent avec les sentiments humains ; de l’autrefois païen et celtique, que la culture chrétienne a plus ou moins bien intégré ; des curiosités de la nature enfin, et même de la nature humaine. Quand le texte n’apporte aucune des clarifications at
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