La déclaration « Dignitatis humanae » sur la liberté religieuse fut l'un des textes les plus difficiles à élaborer parmi les documents du IIe concile du Vatican. Elle a connu pas moins de six versions imprimées au cours du concile. Les différences de position se sont manifestées non seulement entre la « majorit? conciliaire, favorable au principe du droit à la liberté religieuse, et la « minorit?, critique à son égard, mais encore à l'intérieur de la majorité elle-même. Au cours de la rédaction, un théologien américain, John Courtney Murray, s.j., a joué un rôle prépondérant dans le choix des raisons que le Concile a avancées en faveur de ce droit. Murray a associé l'argument de la dignité de la personne humaine à celui de la limitation du pouvoir civil qui ne peut « s'arroger le droit de diriger ou d'empêcher les actes religieux ». En suivant Murray sur ce point, le Concile allait plus loin que la question concrète du droit à la liberté religieuse : il entrait dans une justification r
Date de publication21 janvier 1977
Forme de produitLivre broché / livre de poche broché