L'idée de déshérence des espaces ruraux n'est guère acceptée par la société occidentale, peu encline à apprécier l'évolution spontanée de la nature. Il est vrai que l'abandon des terres est doté d'une charge émotionnelle fortement négative, associée au malheur des hommes, à la fin d'un savoir paysan ancestral. Lorsque la nature reprend le dessus, on la juge désordonnée, foisonnante, non valorisée.
Encore aujourd'hui, elle n'apporte aucune image de marque aux paysages des sociétés occidentales dont l'idéal est le profit, l'innovation, et le dynamisme actif. En raison du poids des idées reçues, cette nature spontanée, qui pourrait être assimilée à un espace « féral », n'a pas non plus la reconnaissance des scientifiques soucieux de biologie de la conservation, ni des gestionnaires d'espaces protégés.
Ce livre est un plaidoyer pour les espaces délaissés, friches, maquis et landes dans les campagnes françaises, qui bénéficient depuis plus de 100 ans de déprises sur de très larges surfaces.
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Forme de produitLivre broché / livre de poche broché