Après le Consulat, l'Empire et la Restauration, la Monarchie de Juillet ouvre un nouveau temps constitutionnel pour la France du XIXe siècle. Par contraste, depuis 1800, l'administration intérieure
demeure érigée sur les fonds baptismaux de la loi du 28 pluviôse an VIII, « masse de granit » unitaire et pyramidale aux ordres de l'exécutif gouvernemental. Après les blocages, confusions et expérimentations du XVIIIe siècle, ce véritable despotisme éclairé administratif parvient à distinguer la fonction exécutive, incarnée par des agents décisionnels uniques par subdivisions (préfet de département, sous-préfet d'arrondissement, maire de la commune), de la fonction délibérante collective (conseil général, d'arrondissement, municipal).
Les théoriciens du pouvoir de 1830 considèrent cet ordre administratif comme une garantie de puissance nationale. Les « franchises locales », évoquant l'ancienne France, sont rejetées, tandis que d'autres libertés se trouvent