"Pendant quatre siècles, la peinture ne cesse d'accentuer son but historiographique qui se manifeste aussi bien par la peinture d'histoire proprement dite - et qui doit comprendre logiquement le portrait - que par la "peinture de genre" qui est la "petite histoire". Puis, au XIXᵉ siècle, le but apparent et le but profond de la peinture arrivent presque à se confondre, dans le paysage et la nature morte qui sont étude désintéressée du monde extérieur et d'où tout caractère épique, narratif, est absent. C'est après 1850 que la peinture abandonne l'historiographie ; c'est la photographie et plus tard la cinématographie qui vont s'en charger. [...] Ce sont les mouvements picturaux de 1860 à 1920, de l'impressionnisme au cubisme, qui représentent l'aboutissement ultime de cette investigation. Dans le cubisme, elle finit par se muer en son antithèse. Poussée à son extrême, elle arrive à anéantir la croyance en l'existence matérielle de ce monde extérieur à l'étude duquel elle s'était acharné
Nombre de pages416
CollectionFolio essais 153
Forme de produitLivre broché / livre de poche broché