Je vois, j'imagine regroupe cent quarante-trois oeuvres plastiques d'André Breton : la plupart des pièces connues ou peu connues, avec quatre-vingt-quatre réalisations totalement inédites. La parution du livre coïncide avec l'importante exposition, organisée en avril 1991 au centre Georges-Pompidou autour d'André Breton et la peinture, où doivent figurer parmi les oeuvres connues, quelques-uns
seulement des poèmes-objets réunis dans l'édition Gallimard. Nul ne pouvait mieux commenter les propositions plastiques du fondateur du surréalisme qu'André Breton lui-même. Ce parti pris adopté au départ, les oeuvres ont été regroupées selon de grands thèmes d'aimantation avec un sort particulier accordé aux poèmes-objets précédés du texte phare Crise de l'objet. Le rapport constant d'analogie établie entre texte et image constitue une des lignes de force de cet album d'art. Textes théoriques, poèmes et fragments tendent, en se combinant aux reproductions des oeuvres, "à spéculer sur leur pouvoi