Phénomène de la nature ou procédé chimique ? La photographie au dix-neuvième siècle n'est jamais loin de la magie. Sur le papier photosensible, la nature se dessine elle-même, sans la main de l'homme. On lui imagine de nouvelles applications, dont certaines relèvent de la science-fiction. Voir dans l'oeil de la victime le portrait de l'assassin ! Trouver dans le cerveau les clichés de la mémoire ! Tout au long de son premier siècle, elle connaît de nombreuses transformations : de la pose longue à l'instantané, du daguerréotype à la carte de visite, du tirage albuminé à la reproduction photomécanique, du noir et blanc à la couleur, de l'infiniment petit à l'infiniment grand, du bacille à la lune. Alors qu'elle se métamorphose, elle est l'objet de tous les fantasmes, de toutes les peurs. C'est du coté des littéraires qu'elle exerce une fascination macabre. L'anathème que Baudelaire jette sur la photographie est fort connu, mais n'était pourtant là qu'un propos banal en son temps. Aucune
DistributeurUNION DISTRIBUTION - UD
Date de publication22 mai 2024
Marque EditorialePUF
LangueFrançais
Nombre de pages472
Poids568 gr
Notes bibliographiques
Paul Edwards est maître de conférences à Université Paris Cité et chercheur associé à la Maison Française d'Oxford. Spécialiste de photographie et de la traduction, il est l'auteur de deux monographie