Huit heures ne font pas un jour forme ce que l’on appelle aujourd’hui une « mini-série » en cinq épisodes, diffusée à la télévision allemande d’octobre 1972 à mars 1973, et trois épisodes supplémentaires non réalisés. Cette minisérie
décrit la vie quotidienne d’une famille de la classe ouvrière en Allemagne de l’Ouest, entre utopie prolétaire post-« 30 Glorieuses » et fresque sociale reflétant l’anticonformisme culturel des années 1970.
Sans naturalisme feint ni goût prononcé pour la caricature sociale, Fassbinder y aborde les mécanismes d’oppression, l’aliénation par le travail à l’usine, lieu d’exercice de l’autorité des contremaîtres et des patrons, le désir l’émancipation par le travail chez les femmes, l’opportunisme insidieux de la presse, l’essor du
consumérisme avec l’ouverture de l’Allemagne de l’Ouest au libéralisme occidental, ou des sujets plus tabous comme le désir amoureux des personnages âgées.
Loin du documentaire social, c’est une démarche fictionnelle que privilégie F
Contributeur(s)Laurent Muhleisen
Date de publication17 septembre 2021
Marque EditorialeL ARCHE
Forme de produitLivre broché / livre de poche broché
Livre de pocheOui
ÉditeurL'Arche
Notes bibliographiques
Rainer Werner Fassbinder est le réalisateur allemand le plus éminent et controversé d’après-guerre, radical
et anticonformiste. Dès 1967, il rejoint le théâtre avant de fonder la troupe l’Antithéâtre,