Description Produit
Graganda - si on lit mal on voit Gargantua, et dans l'autre poème (celui qui s'appelle Le Clocher) un personnage apparaît, comme juché en haut d'un clocher, justement, c'est Gargaros. Toujours cette allitération de gorge, qui nous donne (à nous en tous cas, lecteurs français) l'image des géants légendaires, ou des héros. Ces héros qui devraient bien venir ou revenir un jour, si l'on en croit le poème, pour sauver le monde. Yannis Ritsos, de qui toute la vie aura été liée au mouvement communiste, fait en Graganda la somme d'une expérience politique marquée de victoires, échecs, incertitudes ; mais toujours l'espoir demeure - cette foule, à la fin, comme un rêve persistant : la foule, celle qui remonte la rue du Stade, à Athènes, ou celle qui salue le retour des exilés, la foule dans la rue, comme si le fait de marcher ainsi dans la rue fondait une légitimité incontestable. Cet espoir-là est à la fin du poème, à son embouchure, comme si tant de chemins tortueux, obscurs, ne pouvaient men