Un castelet. Des marionnettes lesbiennes. Une mère toute-puissante qui sculpte des poupées vivantes. Au centre : Pupa, fille sacrifiée, jouant avec ses doubles comme on rejoue une naissance devenue faute.
Dans
Féerie, ma perte, Paloma Hermina Hidalgo dynamite la Genèse, piétine le Golem et refonde le monde en bois fendu, en latex, en langue obscène. Dieu s'est retiré. Reste Maman - démiurge sadique, amante céleste, faiseuse de fantasmes.
Les poèmes ? Des exorcismes. Les corps ? Des autels. Le sexe ? Une prière désaxée.
Poésie baroque, théologie tordue, théâtre sadomasochiste, extases infantiles et pornographies mystiques : ce livre est un coup de couteau dans l'icône. À la croisée de l'érotisme et de la métaphysique,
Féerie, ma perte fracture le sacré, défigure les archétypes, et transforme la perversion en vision. Un livre comme un sortilège. Une féerie pour ceux que la beauté perd.
Écrivaine et poète, Paloma Hermina Hidalgo est l'autrice de <