Depuis près de trente ans, les jeunes issus des immigrations musulmanes font souvent figure de nouveaux barbares, rencontrant soupçons et défiance vis-à-vis de leur francité. Les violences urbaines de 2005, le débat calamiteux sur l'identité nationale et les enjeux politiques sur la « burqa » accentuent encore cette stigmatisation. Pourtant, grâce à la démocratisation de l'enseignement supérieur, une révolution tranquille et invisible fait émerger une classe moyenne musulmane qui construit une ethnicité, plus symbolique et affective et un rapport au religieux, individualisé. Dans ce contexte, comment se déploie, entre discours publics et propos privés, l'identité de ces étudiants ? Comment, des banlieues à l'Université, la mobilité sociale impacte-t-elle la vision que ces enfants d'Islam et de Marianne ont d'eux-mêmes et de leur place dans la société ? L'ethnicité qui en résulte, plus affective qu'instrumentaliste peut-elle expliquer la faiblesse de mouvements collectifs à base ethniqu
Poids420 gr
DistributeurUNION DISTRIBUTION - UD
CollectionProche orient
Marque EditorialePUF
LangueFrançais
Date de publication13 novembre 2010
Notes bibliographiques
Docteur en sciences politiques, diplômée de l'Institut d'études politiques de Paris et de l'INALCO, Leyla Arslan est chargée d'études à l'Institut Montaigne.