Le Petit Prince nous avait prévenus : « On ne voit bien qu’avec le cœur, l’essentiel est invisible pour nos yeux. » Dans son acception la plus large, l’environnement représente en effet tout ce qui nous entoure. Les éléments et les paysages, les animaux, les micro-organismes et nos alter ego. Tous devenus invisibles à force d’être là ; invisibles, et pourtant essentiels à notre existence. Depuis un siècle, la perception individuelle et collective de notre environnement est passée d’une approche locale à une vision planétaire, confirmée par les clichés de la Terre que nous envoient les satellites. Ainsi l’environnement est-il aujourd’hui perçu à la fois comme un droit (mais aussi un devoir vis-à-vis des générations futures), un territoire à ménager, voire à restaurer, un capital-nature à faire fructifier sans le ruiner. Voilà pourquoi il faut sans doute parler non pas de l’environnement mais des environnements. C’est