Auguste Poulet-Malassis (1825-1878). Ce nom évoque, certes, celui de Baudelaire et provoque: " Ah! oui! Coco mal perché! ", à la suite de quoi, c'est le silence. Pourtant, peu après sa mort, hommages et études paraissaient, prouvant qu'il n'était pas un éditeur comme les autres, qu'il se distinguait de ses confrères. A l'exception de Flaubert, Malassis a, parmi les quelque trois cents livres inscrits à son catalogue, opéré le choix que la postérité a consacré: il a accueilli dans sa propre maison ceux que les manuels du tournant du siècle allaient appeler les parnassiens et, d'autre part, les réalistes.
On doit à Claude Pichois sa première vraie biographie: écrivain _ il fut un écrivain de race, nourri aux bonnes lettres du XVIIe et surtout du XVIIIe siècle: il a été à l'école de Voltaire, de Chamfort et de Rivarol _, érudit sans pédantisme, éditeur hardi, maître des élégances typographiques, bibliophile lui-même, découvreur de talents _ le seul " qui ait e