Cette biographie a un parti pris : s'appuyant sur un corpus de plus de 15 000 pages, depuis «Une journée d'Ivan Denissovitch», «L'Archipel du Goulag» jusqu'à «La Roue rouge», elle laisse l'écrivain évoquer luimême les étapes d'une vie qui couvre tout le siècle passé.
Sept vies au total. Ce fut tout d'abord sa jeunesse dans la Russie stalinienne, avec déjà la passion de l'écriture, puis la terrible guerre contre les Allemands. Vint ensuite le Goulag, dont il fut huit ans le prisonnier, puis le conteur et le grand mémorialiste. Il devait connaître la terrible vie de l'écrivain clandestin et du cancéreux échappant de justesse à la mort - puis celle de l'écrivain porté aux nues par les autorités avant d'être obligé de mener dans la dissidence, souvent aux côtés de Sakharov, un combat dangereux et épuisant pendant onze années. Vint ensuite l'exil en Occident où il conforta, envers et contre tout, sa vision de l'homme, du monde et de l'histoire. En parallèle, il continuait sa lo